Les vêtements du Seigneur Jésus

 

Ver

Notes

Gen

37.3 et 23

 

Je propose de suivre rapidement quelques détails dans la vie de Joseph qui ont tous un point commun :

 

L’histoire de Joseph est marquée en effet par plusieurs références à ses vêtements.

Ch. 37 : vêtement de la mise à part et de l’approbation. On pense au Seigneur au Jourdain, « celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir. »

Au v. 23 on le dépouille de sa tunique pour le jeter dans une fosse (ps 88.4) image de la mort infligée au Seigneur Jésus par son propre peuple.

Ch. 39.12. chez Potiphar, le vêtement de la pureté. On pense au Seigneur Jésus qui a été tenté 40 jours dans le désert par le Diable. « elle parlait jour après jour ». Il est jeté dans la prison, qu’il appelle une fosse (40.15). Image de la mort infligée au Seigneur par les nations.

Ch. 41.14 : Il changea de vêtement pour paraître devant le Pharaon : il sort de la fosse de la prison tout comme il était sorti de la fosse de la citerne. Ce changement de vêtement fait penser au vêtement de la résurrection.

Ch. 41.42. Il est revêtu de vêtement de Byssus par le Pharaon. C’est le vêtement de la gloire. Un vêtement qui le fait remarquer par tous les autres : Abrec ! qu’on s’agenouille.

Ch. 45.22 A la fin de son histoire, il donne à ses frères des vêtements de rechange, lui qui avait été dépouillé de sa tunique par eux ! C’est la grâce et le pardon. Cela peut nous faire penser au fait que le Seigneur nous a revêtus des vêtements de la justice.

Ex. 39.1-7

Un autre personnage de l’ancien Testament vient à notre esprit quand nous parlons de vêtements : Aaron.

L’or (le Divin), le bleu (le céleste), le pourpre (le royal), l’écarlate (le souffrant), le fin coton retors (l’humain).

Les fines lamelles d’or coupées et brochées dans le tissu : l’éclat de la gloire de Jésus le fils de Dieu est intimement associé à tous les aspects de sa sainte humanité.

La découpe de ces lames d’or bien précisément fait penser à 2 Tim 2.15 « découpant droit la parole de la vérité. » ce qui est d’autant plus essentiel quand on touche aux vérités concernant la divinité du Seigneur.

Les épaulières comme pour porter tout le peuple sur ses épaules, le pectoral : les douze tribus « dans la largeur d’une main. »

 

Ces saints vêtements nous parlent du Seigneur.

 

Dans le cas d’Aaron, ce sont les vêtements splendides qui permettent de remarquer la personne qui les porte. Il en est de même pour Joseph, avec la tunique bigarrée : le vêtement le fait être distingué des autres, cela les pousse même à la jalousie. Également avec la tunique de Byssus donnée par le Pharaon, le collier d’or : des vêtements remarquables qui font regarder la personne.

 

Dans le cas du Seigneur Jésus c’est l’inverse : c’est la personne remarquable qui nous fait regarder ses vêtements. Et après avoir vu ces deux exemples de vêtements dans l’ancien testament, nous sommes invités, tout naturellement à considérer les vêtements du Seigneur Jésus, tant il est remarquable lui-même.

Luc 2.7

Et l’emmaillota et le coucha dans la crèche. Le vêtement de l’abaissement, de l’humanité.

Luc 8.44

Et s’approcha par derrière et toucha le bord de son vêtement.

Le vêtement du Sauveur, qui communique la paix et l’assurance du salut grâce à la confession publique de cette femme.

Luc 9.29

Son vêtement devint blanc comme un éclair. Marc 9.3. Brillant et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tel qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir.

Le vêtement de la gloire et aussi de la justice inatteignable par les hommes.

Je 13.4

Le vêtement du serviteur : il se lève du souper et met de coté ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s’en ceignit.

Je 19.2

Les soldats ayant tressé une couronne d’épines, la lui mirent sur la tête et le vêtirent d’un vêtement de pourpre. Le vêtement de la honte et de la souffrance. Le manteau est écarlate dans Mat. 27.28.

 

 

Le vêtement militaire écarlate n'avait pas plus besoin d'être de la vraie pourpre que la couronne d'épines n'avait besoin d'être une véritable couronne ou le roseau un vrai sceptre. Toute la scène était un drame ironique, telle que le traitement infâme puisse être immédiatement perçu à travers la prétendue glorification. Le sceptre devait être un roseau, symbole de l'impuissance ; la couronne devait blesser et percer le front ; la pourpre aussi, devait présenter le symbole d'une prétendue grandeur, et cela ils le faisaient en prenant un vieux manteau de camp

Je 19.5

Dans la honte, a brillé sa gloire.

Jésus sortit dehors, portant la couronne d’épine et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « voici l’homme. »

 

Lorsque Jésus sortit et se tint à côté de Pilate, portant les marques des coups et les crachats sur son visage, l'épuisement dû à cette douleur atroce sur des yeux qui n'avaient pas dormi, les traces sombres sur son dos lacéré, qui laissaient peut-être couler des taches de cramoisi sur le sol de mosaïque - à cette heure de son humiliation la plus extrême - alors qu'il se tenait dans la grandeur de son calme saint sur ce tribunal élevé au-dessus de la foule hurlante, alors de lui brilla une prééminence si digne de Dieu, une noblesse si divine que Pilate s’écria de cette exclamation involontaire qui fit vibrer des millions de cœurs depuis : "Voici l'Homme !" 

Je 19.23

Le vêtement de la perfection. Annoncé par le psaume : « sur ma robe ils jettent le sort » Ps 22.18.

La encore, c’est la personne du Seigneur Jésus qui rend son vêtement remarquable : une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut jusqu’en bas. Ps 104.2 « il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau. » Sa tunique est un reflet de sa personne, de son attitude, parfaite et sans couture, en parfaite continuité et parfaite harmonie. Depuis le haut jusqu’en bas.

Je 19.40

Le vêtement de la mort : ils prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges avec des aromates, comme les juifs ont coutume d’ensevelir.

C’est aussi le vêtement de l’amitié, de la fidélité, du courage de ces deux hommes, Joseph d’Arimathée et Nicodème.

 

Le Seigneur Jésus, le créateur, s’est laissé porter dans les bras de ses créatures. Le geste de Joseph et Nicodème, enveloppant le corps du Seigneur de linges est un écho touchant au geste de Marie emmaillotant son petit bébé et le couchant dans la mangeoire.

Entre ces deux extrémités de sa vie, plusieurs fois, les hommes ont tenté de se saisir de lui. On voulait le précipiter de la falaise escarpée de Nazareth : mais lui, passe au milieu d'eux et s'en va. (Luc 2 v. 30). Plus tard, la garde du temple est envoyée pour le prendre, "mais personne ne mit les mains sur lui." Les gardes, interrogés par leurs chefs doivent s'expliquer : "Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ?- ils répondirent : jamais homme ne parla comme cet homme." (Jean 7 v. 44- 46). Ce n'est qu'au moment où il avait décidé de laisser sa vie, que le Seigneur Jésus autorise sa créature à "se saisir de lui et à le lier." (Jean 18 v. 12).

Pour ceux qui avaient des besoins, Jésus était disponible : "tous ceux qui étaient affligés de quelque fléau se jetaient sur lui afin de le toucher." (Marc 3 v.10). Une femme, souffrant depuis longtemps, touche le bord de ses vêtements et se trouve aussitôt guérie. (Marc 5 v. 25-34).

 

Je 20.6

Le vêtement de la mort devient un des premiers témoins de la résurrection : il entra dans le sépulcre et il voit les linges à terre, et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. Cela nous rappelle ce que nous avons lu plus tôt quand Joseph change de vêtement en sortant de la fosse pour paraître devant le Pharaon.

Apo 19.13

Il est vêtu d’un vêtement teint dans le sang et son nom s’appelle : la parole de Dieu. C’est le vêtement du jugement et de la victoire.

Apo 1.13

Vêtement de Christ dans la gloire : quelqu’un de semblable au fils de l’homme, vêtu d’une robe qui allait jusqu’aux pieds, et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or. C’est le vêtement de la gloire, qui fait écho à celui que nous avons vu sur la montagne. Mais c’est aussi le vêtement d’un homme dans le ciel. Car il est le même Jésus.

Conclusion

Notre parcours laisse voir une beauté, laisse respirer un parfum en contemplant ce qui est l’attitude, le comportement du Seigneur. Outre la nourriture que nous recevons en le voyant et en le suivant dans les étapes de sa vie, nous sommes invités par cette méditation à nous poser la question suivante : quel parfum, quel message, quelle beauté se dégagent-ils de mes vêtements, c'est-à-dire de mon attitude, de ma façon de vivre dans ce monde ? Est-ce que mes vêtements, ce que les gens voient de ma vie, font penser au Seigneur Jésus ? Est-ce que le fait que nos vêtements soient remarquables conduit-il les autres à tourner leurs yeux vers Celui qui est extraordinaire entre tous ?

Rom. 13.14 : revêtez le Seigneur Jésus Christ.

 

Psaume 45. Tous tes vêtements sont myrrhe, aloes et casse.