Epitre à Tite

MOTIVÉS POUR AGIR !

WEEB 16, octobre 2009, Surgères

Etienne LAÜGT

 

Introduction

 

La couleur de la tapisserie

Comment doit-on agencer les chaises de l’assemblée locale ? Quels chants doit-on intégrer à la louange ? Des psaumes ? Des chants grégoriens, ou du rock n’roll ? Quelle doit-être la couleur de la moquette ou de la tapisserie ?

ð Toutes ces questions, quelquefois bien secondaires, occupent malgré tout les conversations…

ð Dans cette épitre, Paul explique à un jeune serviteur de Dieu ce qu’il doit faire dans une Église jeune et qui connait un moment difficile.

 

- Par qui ? Paul.  

 « Paul, esclave de Dieu » : Paul signifie « petit ». Il se nomme aussi « esclave ». L’idée biblique est celle d’un serf ; de celui qui se vend au service d’un autre ; d’une personne entièrement dévouée et consacrée à son maitre. Paul se voit comme réquisitionné par Dieu.

ð Une suggestion : pourquoi ne pas commencer la journée avec cette courte prière : « Seigneur, je me présente à toi aujourd’hui comme ton serviteur / ta servante. Garde moi dans la disposition de te servir tout au long de la journée… »

ð Ces deux titres contrastent avec la suite : « apôtre de Jésus-Christ » (idem 2 Tim. 1. 1). 

 

 « Apôtre de Jésus-Christ »  Le terme grec apostolos signifie "envoyé," "messager". Il définit une "personne envoyée comme représentant d'une autre et qui porte la pleine autorité de l'envoyeur."

ð Malgré la relation privilégiée qu'il a avec Tite, Paul rappelle ici que c'est un apôtre qui lui parle, avec l'autorité donnée par Dieu.

ð Pourquoi Paul se présente ainsi ? C’est très important ! Si Paul utilise ce terme pour écrire à son collaborateur, c’est pour qu’il n’y ait aucune ambigüité sur son autorité : Paul est un vrai « poids-lourd » de l’église (comme l’écrit F. Varak). En tant qu’apôtre, il ne suggère pas : il ordonne, décrit, annonce, décrète, exhorte, encourage, enseigne, avec une pleine autorité. Paul signe de sa main d’apôtre.

ð Ce n’est donc pas une série de suggestions qui nous sont données. C’est donc une lettre que le Saint Esprit a inspirée pour que nous la vivions selon Dieu.

 

 

- Apôtre, pour quoi ?  

Apôtre, il l’est « selon la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété ». Paul regarde ces églises de Crète, et c’est comme s’il leur disait : je suis là pour vous, vous qui aimez Dieu et qui êtes les élus de Dieu, et je suis là pour développer en vous la connaissance qui est conforme à la piété. Au centre de la mission de l’apôtre Paul : transmettre la vérité conforme à la piété

Pas d'animer un club de croyants pour qu’ils se sentent à l’aise,

Pas d'animer de multiples programmes d’évangélisation,

Pas de répondre aux multiples besoins des humains.

Pas de faire en sorte que la musique des chants soit d’un style symphonique ou moderne.

Et Paul veut que Tite partage cette mission :

Que Tite trouve des hommes capable d’exhorter selon la saine doctrine et de convaincre les contradicteurs » (1. 9)

Que Tite reprenne sévèrement certains Crétois (1. 13)

Que Tite dise ce qui est « conforme à la saine doctrine » (2. 1)

Que Tite parle, exhorte, et reprenne avec une pleine autorité, sans se faire mépriser (2. 15)

Que Tite insiste sur l’assurance du salut conduisant à des œuvres bonnes (3. 8).

 

Quelle que soit notre bon plaisir sur ce à quoi doit ressembler une église, le mandat principal de ceux qui en ont la charge, c’est de s’assurer qu’un enseignement conforme à la piété soit dispensé.

 

Quand vous venez aux réunions, prenez des notes dans les marges de votre Bible ou sur un papier. Ce temps n’est pas une heure passée ensemble parce qu’il faut bien le faire. C’est une heure où Dieu parle par sa Parole et pour que nos cœurs soient transformés dans la piété !

Chaque dimanche, un chrétien garait sa voiture à quelques km du parking de l’église, et avec sa femme et ses enfants, ils priaient pour le culte, pour le prédicateur, pour le cœur des gens présents, et pour leurs propres cœurs. Voilà un homme qui a compris le rôle fondamental de la vérité conforme à la piété, et qui ne veut pas perdre une seule occasion d’être abreuvé correctement de la Parole de Dieu.

 

- Une assurance : « dans l'espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles ».

 

En entendant la chanson « Fernand « de Jacques Brel, on est été saisi par la tragédie des personnes qui n’ont devant elles que le néant et par la puissance de la mort.

Dire que Fernand est mort

Dire qu'il est mort Fernand

Dire que je suis seul derrière

Dire qu'il est seul devant

Lui dans sa dernière bière

Moi dans mon brouillard

Lui dans son corbillard

Moi dans mon désert…

Paul a voué sa vie au ministère. Il a accepté toutes sortes de sacrifices, parce que devant lui il y avait cette promesse, la plus forte : « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Col 1. 27). Et Paul a confiance dans l’importance de cette foi et de cette vérité qu’il veut communiquer, parce qu’elles reposent sur deux garanties extraordinaires :

ü  L’espérance de la vie éternelle. Rom. 5. 5 : « Or, l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné ».

ü   Et également parce que c’est Dieu, « qui ne peut mentir », qui les a données (ici).

 

C’est dit assez rapidement… : le Dieu « qui ne peut mentir ». C’est l’une des caractéristiques du Seigneur, l’un de ses attributs. Dieu ne ment pas :

ü  Il ne ment pas quand il dit qu’il nous prépare une place au ciel

ü  Il ne ment pas quand il dit que son église paraitra devant lui sans tâche ni ride.

ü  Il ne ment pas quand il parle de vie éternelle… et aussi d’enfer éternel.

 

Dieu est à prendre au sérieux, car Il ne ment pas.

 

- Paul et sa mission : « mais il a manifesté, au temps propre, sa parole, dans la prédication qui m'a été confiée, selon le commandement de notre Dieu sauveur »

 

Quand Paul écrit, c’est un temps unique de l’histoire : c’est ce temps spécial où le Fils de  Dieu s’est incarné et c’est dans ce temps spécial qu’il a choisi des hommes pour proclamer le message de la croix. Paul avait une conscience aigue de son appel et de sa responsabilité à évangéliser.

Un homme d’affaires s’est exclamé lors d’une interview : « Ma mission personnelle est de vivre pour Christ, et d’amener le plus de personnes à lui. » Quelle est ma mission ?

Ce n’est pas toujours facile de savoir : suis-je un évangéliste ? Suis-je doué pour le service ? Suis-je rendu capable à l’œuvre ?

=> Pour le savoir, consacrons des temps de prière pour que Dieu nous éclaire.

 

- Pour qui ? Tite :« à Tite, mon véritable enfant selon notre commune foi » : Comme pour Timothée, Paul n’envoie pas une « lettre circulaire », impersonnelle, mais adressée à son enfant dans la foi, qui a servi avec lui, fidèlement.

ð Suis-je l'enfant spirituel de quelqu'un ou ai-je un (ou des) enfant(s) spirituel(s) ?

ð Ne pourrais-je pas me sentir particulièrement responsable de quelqu’un, dans mon assemblée locale ?

 

Paul écrit à quelqu’un qui lui est cher, et que je voudrais vous présenter.

Tite est probablement un converti de l’église d’Antioche, puisque Paul le présente comme son « enfant légitime » (pendant Actes 11. 25-26 ?)

Ensuite, une violente dispute secoue l’église d’Antioche. Plusieurs parmi les convertis d’origine Juive veulent que les convertis d’origine païenne se fassent circoncire. Paul s’y oppose. L’église décide d’envoyer une délégation à Jérusalem pour consulter les apôtres Selon Gal. 2. 1, Tite fait partie du voyage, et il est là probablement comme trophée du ministère de Paul ! Certainement aussi parce que Tite avait la vitalité et la force nécessaires pour défendre sa position devant des gens très « pesants ».

• Lorsque Paul est à Ephèse, il enverra Tite plusieurs fois pour des missions délicates dans l’église de Corinthe, qui était la principale préoccupation du ministère de Paul :

- Paul envoie Tite une 1ère fois pour réaliser la collecte en faveur des pauvres de Jérusalem (1 Cor. 16. 1-4 ; 2 Cor. 9. 2).

- Paul renvoie Tite pour tenter de résoudre les problèmes de divisions dans l’église (2 Cor. 2. 12-13) et tous deux devaient se retrouver à Troas.

- Comme Tite n’arrivait pas, Paul était dans une anxiété intense, et il quitte Troas pour retrouver Tite en Macédoine. Il y apprend le succès de la mission de son jeune collaborateur (2 Cor. 7. 5-7). Paul est très heureux et encouragé de ce succès et de la joie de Tite.

- Paul, dans la foulée, envoie Tite à Corinthe afin de terminer le travail de collecte (2 Cor. 8. 6-7, 16-22). Paul donne alors l’expression de sa plus grande confiance à l’égard de ce jeune homme en 2 Cor. 12. 17-18.

- Lorsque Paul passe trois mois à Corinthe (Actes 20. 2), toutes les difficultés ont été résolues.

ü  On n'entend plus parler de Tite avant cette lettre que Paul lui envoie. Le verset 5 implique que Paul et Tite ont dû passer du temps ensemble sur l’ile, et que devant l’état déplorable des églises, il a confié à Tite une mission d’affermissement de l’église.

ü  Tite a revu Paul lors de son dernier emprisonnement à Rome, avant de partir pour la Dalmatie (2 Tim. 4. 10).

 

Tite apparait donc comme un jeune homme de confiance, rompu aux missions les plus délicates. Le Saint Esprit devait lui avoir donné un superbe sens relationnel pour avoir réussi des missions aussi spectaculaires que Corinthe. Il devait avoir aussi un exceptionnel sens de l’organisation puisqu’il va superviser à Crète la structuration de plusieurs églises. Il devait être suffisamment respecté pour avoir été accueilli dans de nombreux endroits.

 

De tout ceci, je voudrais relever plusieurs choses :

ü  Un homme comme Paul ne s’est pas contenté d’un ministère public, il a énormément investi dans la formation de jeunes responsables. « Si Timothée était le bras droit de Paul, Tite en était le bras gauche » (A. Monod).

ü  Un homme comme Paul a su maximiser le travail d’équipe. On dénombre au moins 49 personnes qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, à son ministère, pour des périodes plus ou moins courtes.

 

- Salutations : « Grâce et paix, de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur ! ».

ü  Cette salutation n'est pas formelle : Paul exprime son désir que Tite reçoive le meilleur de la part de Dieu.

ü  Une conscience de la grâce de Dieu qui fortifie ; et la paix profonde dans son cœur.

 

 

- Crète, une belle ile : « C'est pour cela que je t'ai laissé en Crète »

Crète est une belle ile. C’est le berceau de la civilisation minéenne.

ü  Surface : 8331 km2 ; actuellement 520 000 habitants. Sa capitale administrative : Héraklion porte le nom du vent célèbre qui a mis en pièces le bateau qui menait l’apôtre à Rome.

ü  On connait peu son histoire, car la langue primitive n’a pas été décodée. La société crétoise apparait à travers ses œuvres d'art. La religion célèbre en des lieux sacrés (plutôt que dans des temples) la fécondité de la terre, et semble faire une place importante aux jeux sportifs.

ü  Il est intéressant d’observer que la civilisation de Crète était hiérarchisée :

Les Hétairies : confréries rassemblant les citoyens de plein droit.

Les Apetairoi : les étrangers, les affranchis, les enfants mâles issus de l'union d'un citoyen et d'une esclave, les anciens hétaires frappés d'indignité.

Les serfs.

Les esclaves (prisonniers de guerre, ou victimes des pirates.)

ü  Il y avait sur l’ile des lois qui régissaient la vie communautaire. Cela nous aide à comprendre comment l’apôtre aborde l’ordre moral de Dieu face à la culture d’une époque.

 

- Buts de l’épitre : « Je t'ai laissé en Crète, pour que tu mettes en bon ordre ce qui reste à régler, et que, dans chaque ville, tu établisses des anciens comme je te l'ai ordonné ».

 

L’apôtre Paul veut vraiment que Tite ait une idée précise de sa responsabilité :

ü  Il l’a laissé en Crète de façon délibérée.

ü  Nul doute que Paul a déjà dit à Tite ce qu’il devait faire. On les imagine assis face au bateau qu'allait prendre Paul… Et Paul lui dit : « N’oublie pas de faire ceci… attention de ne pas tomber dans ce piège… avertis les jeunes de ce problème… empêche ces personnes d’enseigner, ils disent n’importe quoi. »

 

Pourquoi une lettre ? Pour plusieurs raisons peuvent être avancées :

ü  Rappeler l’essentiel de la tache de Tite

ü  Soutenir l’autorité de Tite : ceux qui contestaient l’autorité de Tite devaient admettre qu’ils s’opposaient à l’apôtre Paul lui-même — celui que Christ avait mandaté pour établir l'Église.

ü  Pour souligner la responsabilité personnelle de Tite : il devait mettre en ordre ce qui demeurait chaotique, désordonné, erroné, tordu.

ü  Pour enseigner que la foi soit mise en évidence par la pratique (= bonnes œuvres).

 

« Mettre en ordre » : c’est le seul endroit du NT où on trouve cette expression. Cela contient l’idée de rétablir à sa condition normale ou originelle. Les mots associés décrivent la réduction d’une fracture, ou le rétablissement de ce qui a été tordu.

Tite devait personnellement s’impliquer dans la résolution des problèmes de l’église. Il n’avait pas à donner des ordres, il devait s’impliquer à résoudre les problèmes de l’église.

De ceci, je voudrais faire trois remarques assez importantes dans l’agencement d’une vie d’église.

1°) Les problèmes ne se résolvent pas tout seul

Paul aurait pu dire : reste en Crète, va te reposer sur la plage, souris aux gens qui t'observent, contemple avec miséricorde les gens autour de toi, prie avec eux, fais leur du café quand ils en veulent – et tout ira bien.

Dans son bureau, un frère, qui avait été pendant de nombreuses années dans la tourmente, avait accroché un petit tableau : « les problèmes sont à résoudre, mais ne sont pas une cause de démission ».

Les problèmes sont constants et font partie de la vie d’une église. Dans la liste des problèmes que Tite devait gérer :

ü  Tite 1. 10 : « Il y a beaucoup d'insubordonnés vains discoureurs et séducteurs, surtout ceux de la Circoncision ; il faut leur fermer la bouche ».

ü  Tite 1. 16 : « Ils font profession de connaitre Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient : ils sont abominables, désobéissants et incapables d'accomplir une œuvre bonne »

ü  Au chapitre 2, Tite devra régler les problèmes de maturité de vie : les hommes âgés étaient irritables, les femmes âgées étaient portées sur la boisson, les jeunes femmes remontées contre leurs maris, les jeunes hommes un peu insensés, les ouvriers contredisaient leurs maitres.

Devant un problème d’église, on peut faire partie du problème ou on peut faire partie… de la solution. Un disciple de Jésus doit faire partie de ce qui édifie, de ce qui redresse, de ce qui encourage, de ce qui permet de vivre d’un point de vue relationnel.

Attention ! Le temps ne résout pas toujours les problèmes d’une église.

 

2°) Les problèmes exigent un investissement humain

Paul ne laisse pas Tite dans un rôle de figuration. Les solutions passent par des hommes, par des gens, par des responsables ! Même si la tâche n’est pas facile. Imaginez ce que devait faire Tite :

ü  Parler à des gens plus âgés que lui

ü  Fermer la bouche aux personnes qui enseignaient faussement (Tite 1. 10).

 

Cela tranche avec l’idée d’une église « petite maison dans la prairie ». Dans une vie d’église, nous connaissons souvent toutes les couleurs de l’arc en ciel !

ü  Il y a les années bleues : tout va bien. Toutes les relations sont paisibles. Tous les projets font l’unanimité.

ü  Il y a les années rouges : des moments où les tensions relationnelles sont telles qu’on peut craindre que l’église n’explose littéralement de toutes parts.

ü  Il y a des gens dont on a pleuré les départs… D’autres sont partis, et si on est honnêtes, on en a ressenti comme un soulagement !

ü  Il y a eu le temps des claques, des cliques et des clans ! Mais il y aussi eu la grâce et les exhortations des anciens. Sans parler des vies transformées par l’évangile, ou par une relation d’aide ou d’autres évènements.

Tout cela à l’échelle de notre petite église ! Et à notre grande surprise, cette église demeure, bon gré mal gré. Alors pour faire face aux difficultés de la vie d’une église, il faut que des hommes et des femmes acceptent de faire partie de la solution !

 

 

3°) Les problèmes invitent le respect des mandataires

En Tite 2. 15 nous lisons : « Annonce tout cela, exhorte et reprends, avec toute autorité. Que personne ne te méprise »

Tite devait ne pas se laisser intimider. Ce n’est pas facile de naviguer à contre courant. De sentir qu’un ministère n’est ni respecté ni accepté. Tite semble posséder une étoffe plus épaisse que Timothée, qui est gentiment repris pour sa timidité. Néanmoins, Paul avait conscience que Tite avait besoin de ne pas se sentir intimidé.

Il était facile d’en imposer en tant qu’apôtre – quoi que l’église de Corinthe ne se soit pas privée de contester Paul. Il est plus difficile de respecter celui qui n’est pas apôtre. Celui qui dont le « job » est de redire ce que les apôtres ont dit…

Aucun des missionnaires, des surveillants et des anciens ne peut prétendre à l’autorité absolue. Néanmoins, ils doivent pouvoir accomplir leur mission avec le soutien de ceux et celles envers qui ils exercent le ministère…

 

Lisons ensemble Hébreux 13. 17 : « Obéissez à ceux qui vous conduisent et soyez-leur soumis - car ils veillent pour vos âmes, comme ayant à rendre compte - afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable ».

ü  « Obéissez » ou encore « laissez-vous persuader ». Un impératif complété par un autre impératif très fort : « soyez-leur soumis ». Ca fait un peu secte, non ?

ü  C’est un pluriel : pas à un homme, mais un groupe de personnes qui sont reconnus comme les « conducteurs » – des capitaines de bateau ! Nullement la mise en avant d’un pasteur. La collégialité empêche le dérapage qu’une autorité despotique conduise l’église.

ü  Remarquez aussi que le souci de ces leaders n’est pas de diriger la vie des autres, mais plutôt de veiller sur l’église, sur le bien des âmes. Remarquez aussi qu’ils auront des comptes à rendre.

ü  Supposons que l’église possède des hommes dignes de confiance, désintéressés, soucieux de servir Christ du mieux qu’ils le peuvent… est-ce que vous les recevriez avec la suite de ce verset : «  Afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, car cela ne vous serait pas profitable »

ü  Existerait-t-il, si Tite venait dans cette église, un accueil de son leadeurship pour qu’il accomplisse sa tache avec joie, sans gémir ? Percevons-nous qu’il y a un avantage certain à être soudé dans une église, avec une reconnaissance des rôles des responsables ?

 

 

Plan de l’épitre

 

Chapitre 1 : Agir dans l'église locale pour défendre la vérité.

                    La connaissance de Dieu est apparue


Chapitre 2 : Agir auprès des autres pour faire briller le sain enseignement.

                    La grâce de Dieu est apparue


Chapitre 3
:  Agir dans le monde en excellant dans les bonnes œuvres.

                    La bonté de Dieu est apparue

 

 

Chant n° 100 : Béni soit le lien qui nous unit en Christ.

 

 

 

 

Soyons un peuple zélé pour les bonnes œuvres… !

 

 

BIBLIOGRAPHIE

(Pour donner envie d’approfondir encore l’étude personnelle de cette épître)

 

- BAXTER J. Sidlow : Acts to Revelation

- DARBY John N : Etudes sur la Parole : Tite

- HIEBERT Edmond : Les épitres à Tite et Philémon

- HOLE F. B. : Titus, in Paul's epistles. vol. 2

- IRONSIDE H. A. : Studies in the epistle to the Hebrews and the epistle to Titus)

- KELLY William : An exposition of the epistle of Paul to Titus and of that to Philemon

- KELLY William : Lectures introductory to the study of the epistles of Paul the apostle : Titus

- LAÜGT Philippe et Etienne : Epitre à Tite, in "Sondez les Ecritures" n° 12

- RODGERS William : Notes on the pastoral epistles

- ROSSIER Henri :  Etude sur l'épitre à Tite

- LEE Robert : The outlined Bible

- SMITH Hamilton : Les épîtres de Jean. La Parole de vie

- VARAK Florent : Tite

- VINE W. E. :   Titus, in The collected writings of W. E. VINE. vol. 3

- WEST D. E. :  What the Bible teaches : Titus

- WIERSBE (Warren W.) : The Bible exposition commentary  ou Soyez fidèles (1 et 2 Timothée, Tite et Philémon).

 

Traductions consultées :

-          Nouveau Testament interlinéaire grec/français

-          Edition JN Darby dite de « Pau Vevey » (1872)

-          Version Louis Segond (1910) et (revue 1975)

-          Version Louis Segond (revue 1979), avec notes de C.I. SCOFIELD (1997)

-          La Bible du semeur (1992)

-          Traduction en Français courant (1996)

-          Nouveau Testament révisé BPC Valence

-          La Sainte Bible avec commentaire de John MacARTHUR

 

Transcriptions consultées :

-          Lettres pour notre temps, Alfred Kuen (1970)

-          Parole vivante (NT), Alfred Kuen (1976)

 

(Liste non exhaustive)