LETTRE DE PAUL AUX ROMAINS

 

 

 

Contexte

 

 

L’écrivain de la lettre

 

Saul, originaire de Tarse, issu de la tribu de Benjamin, était au départ un pharisien[1] zélé pour la loi, mais ennemi de Jésus-Christ et persécuteur des chrétiens. Double national, juif et romain, il était probablement membre du Sanhédrin[2] (Actes 26.10), son père était un pharisien strict (Actes 23.6). Versé dans la religion et la culture juives, brillamment doué, membre d’une famille distinguée, le bouillant jeune pharisien était préparé à remplir de hautes fonctions au sein de son peuple.

 

Sur le chemin de Damas, Jésus lui-même du haut du ciel l’a interpellé et arrêté, pour faire de lui un serviteur de l’Evangile. Devenu, Paul, apôtre, il a été envoyé par Christ pour porter le message de l’évangile à tous les hommes, particulièrement aux nations non juives. Son activité infatigable s’est déployée non seulement en Israël, mais dans toute l’Asie mineure et en Grèce. Paul est l’auteur de cette lettre qu’il a dictée à son secrétaire Tertius (16.22). Elle a probablement été rédigée en 56 apr. J.-C. à la fin de son troisième voyage missionnaire, lors d’un court séjour de 3 mois dans la ville de Corinthe.

 

 

 

Le message de la lettre

 

La grande question de l’épître aux Romains est de savoir comment on devient « juste ». Et la réponse, c’est qu’on n’y arrive pas en s’appliquant à suivre une quantité de commandements (« la loi ») mais en reconnaissant qu’on est incapable de s’approcher de Dieu par soi-même, et qu’il faut seulement faire une totale confiance à Christ pour se laisser transformer (« la foi »).

 

 

 

Le pourquoi de la lettre

 

L’épître aux Romains est une lettre particulière puisque c’est la seule qu’il écrit à des gens qu’il ne connaît pas : Paul n’avait jamais été à Rome. Il avait prévu, sur le chemin de l’Espagne, de s’y arrêter quelques temps (15. 22-24). Cependant, de nombreuses rumeurs circulaient à son égard et les romains étaient, semble-t-il, plutôt méfiants à son égard. Cette lettre lui permet, donc, de se présenter et de présenter le message de l’évangile. C’est l’explication la plus minutieuse que nous ayons de l’évangile.

 

 

 

Les destinataires de la lettre

 

Cette lettre est adressée à l’Eglise de Rome fondée probablement par des chrétiens convertis par le ministère de Paul et des apôtres. Au chap. 16, Paul salue 26 personnes réparties dans 5 églises de maison différentes. L’Eglise existe depuis plusieurs années (1.8, 15.23). Elle compte quelques frères et sœurs juifs (2.17s, 3.9, 4.1, 12) mais la plupart de ses membres est issu des nations (1.5s, 12-14, 9.24-30, 11.13, 24, 28, 30, 15.15).

 


 

Rome

 

Géographie et architecture

Capitale de l’Empire romain, Rome était le centre des activités culturelles, religieuses et commerciales. Les plus beaux temples, palais, cirques, théâtres, bains, monuments, amphithéâtres et édifices de l’Etat étaient adjacents au Forum.

 

 

 

L’existence de l’empire romain favorisa grandement la diffusion de l’Evangile, pendant plus de 2 siècles, l’ordre stable et fort établi par Rome, assura la paix et la prospérité. L’excellent réseau de communication permis le développement du trafic terrestre et maritime. La suppression du brigandage, les barrières de races et de religions nivelées par la domination romaine, une langue universelle permis l’établissement d’une religion universelle. La corruption morale, le matérialisme, les religions à mystère avaient laissé les gens sur leur faim. C’est ainsi que l’Evangile trouva un terrain favorable dans des cœurs avides d’une vie nouvelle et d’une vérité libératrice.

 

 

Le Forum couvre une surface de 225 mètres sur 77. Le Circus Maximus était le théâtre de courses où se pressaient près de 250'000 personnes. Le Colisée comptait lui 50'000 places ; c’est là que la foule venait voir les chrétiens se faire dévorer par les bêtes sauvages. Lorsque Tibère commença de régner en 14 apr. J.-C., la ville comptait 4.1 million d’habitants.

 

 

Un livre qui ne laisse pas indifférent…

 

Historiquement, aucun livre biblique n’a exercé une influence aussi grande !

 

 

 

 

 

Jean Calvin écrivit « la compréhension de cette épître ouvre la porte à toute celle de l’écriture ». Marquera-t-elle aussi pour toi le début d’une transformation ?

 

 

 

Plan de l’épître aux Romains

 

1.       L’Evangile de Dieu (1-8)

a)       l’Evangile introduit (1.1-15)

b)       l’Evangile expliqué (1.16,17)

c)       le besoin universel de l’Evangile (1.18-3.20)

d)       le fondement et le contenu de l’Evangile (3.21-31)

e)       l’harmonie de l’Evangile avec l’ancien testament (4)

f)         les effets de l’Evangile (5)

g)       vivre différemment : un vie sainte au moyen de l’Evangile (6)

h)       le rôle de la loi dans la vie du croyant (7)

i)         le Saint-Esprit, puissance indispensable à une vie sainte (8)

 

2.       L’Evangile et Israël (9-11)

a)       le passé d’Israël (9)

b)       le présent d’Israël (10)

c)       l’avenir d’Israël (11)

 

3.       L’Evangile vécu (12-16)

a)       dans la consécration personnelle (12.1,2)

b)       dans le service au moyen des dons spirituels (12. 3-8)

c)       par rapport à la société (12.9-21)

d)       par rapport au gouvernement (13.1-7)

e)       par rapport à l’avenir (13.8-14)

f)         par rapport à d’autre croyants (14.1-15.13)

g)       dans les projets de Paul (15.14-33)

h)       dans la reconnaissance à l’égard d’autrui (16)

 

 

 



[1] Groupuscule juif très assidu à la lecture des écritures et à l’observance de la loi et par son désir de voir la Loi (Torah) englober toujours mieux tous les aspects de la vie quotidienne, d’où la formulation de 613 règles

[2] Terme du Nouveau Testament désignant le conseil supérieur qui gouverne le peuple juif (Mt 26.59), il est composé d’anciens, de grands prêtres, de scribes et de docteurs de la loi