Clés
"Comprends-tu vraiment ce que tu lis ?" (Actes 8.30 - T.O.B.).
Introduction.
Sur le chemin d'Emmaüs, le
Seigneur a instruit les disciples : "il leur fit l’interprétation de ce
qui, dans toutes les Ecritures, le concernait." (Nouvelle Bible Segond).
Faire
l’interprétation vient du grec "dihermeneuo"
qui signifie traduire, interpréter. On en a tiré le terme "Herméneutique"
qui désigne la manière d'étudier et comprendre l'Ecriture.
Cette
étude ne saurait se réduire à un ensemble de règles intellectuelles : elle nous
conduit aussi à rechercher l'action de
l'Esprit qui"sonde toutes choses" (1 Corinthiens 2.10)
"Les lévites,
faisaient comprendre la loi au peuple…
ils lisaient
distinctement dans le livre de la loi de Dieu,
et ils en donnaient le sens
et le faisaient comprendre lorsqu’on lisait." (Néhémie
8.7-8)
Préliminaires.
Nécessité
d'une étude pour comprendre le texte qui provient de l'hébreu ancien et du grec
primitif.
Nécessité
d'interpréter pour saisir pleinement le sens :
o Daniel a eu besoin d'une
interprétation des visions.
o Le Seigneur interprétait les
paraboles. Il disait aussi : "Sondez les Ecritures" (Jean 5.39), ce
qui laisse entendre que le sens important n'est pas en surface.
o Les croyants de Bérée "
reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les
écritures pour voir si les choses étaient ainsi."
L'herméneutique
n'est pas l'application de quelques règles mais plutôt la coordination d'un
ensemble de règles.
Les
A
1 - Un état d'esprit correct.
On
C'est
l'Esprit qui nous fait connaître les choses de Dieu : "Nous avons reçu...
l'Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont
été librement données".
Ceci
étant dit, Dieu nous a donné une intelligence pour l'utiliser sans craindre l'effort :
la compréhension d'un texte n'est jamais immédiate : les disciples devaient
demander au Seigneur l'interprétation des Paraboles. Daniel, en son temps,
avait demandé à comprendre le sens des révélations (Daniel 7.16).
2 - Une méthode correcte.
Prenons
a)
C'est
soumettre le texte au jugement humain pour comprendre et accepter (ou refuser ?)
ses déclarations.
C'était
celle des Saducéens (Actes 23.8).
En
vogue au XIXe siècle, en particulier en Allemagne.
Dieu
b)
la méthode allégorique et mystique
L'interprétation
gnostique est dénoncée dans l'épître aux Colossiens (Colossiens 2.8 et 18).
Utilisée
dès les premiers siècles par des chrétiens d'Alexandrie pour expliquer
certaines difficultés bibliques.
Développé
Exemple
: Daniel dans la fosse aux lions n'aurait été que le "prisonnier" de
tentations humaines.
La
signification allégorique existe, mais quand la Parole nous y conduit, comme
dans l'exemple de Sara et d'Agar (Galates 4.24).
c)
la méthode dogmatique
Le
terme vient de "dogma" qui veut dire "enseignement".
C'est
interpréter l'Ecriture en accord avec les dogmes d'un groupe.
L'église
Le
dispensationaliste excessif rangera tous les passages prophétiques dans une
case du système… et oubliera peut-être le sens moral du passage !
En
opposition, les Pères de l'Eglise affirmaient que l'Ecriture est "la base
et la colonne de notre foi" (Irénée, 125-202), "elle est la source du
salut… suffisante à elle seule pour faire connaître la vérité" (Athanase,
298-373). "Sola Scriptura" disaient les Réformateurs.
Exemples
·
Matthieu 26.26 "ceci est mon corps" viendra
confirmer la doctrine de la transsubstantiation.
·
Jean 19.26 "Femme voilà ton fils... voilà ta mère"
pour déduire que Marie doit être considérée comme une mère pour nous.
d)
1. tenir compte de la langue
originale pour bien comprendre le texte
2. tenir compte du contexte
historique pour éclairer le texte
Connue
Impulsion
de Luther et Calvin lors de la Réforme.
Les
3 - Lire avec soin.
On
commet trop facilement des erreurs, d'autant plus qu'on a l'impression de
connaître le texte.
Exemple
4 - La signification des mots.
a)
On ne connaît pas toujours exactement le sens des mots utilisés
occasionnellement. Un dictionnaire français est indispensable !
Exemples
:
§
"Passion" dans Hébreux 2.9 ne veut pas dire
"sentiment d'amour ardent", mais "souffrance" dans le sens
ancien qui n'est utilisé qu'en parlant de Jésus-Christ ou des martyrs.
§
Le "consommateur" est "celui qui achève"
(Terme de théologie) et non"celui qui achète pour son usage" (Les
deux sens sont donnés par le Littré)
La version Segond révisée préfèrera "Jésus qui suscite la foi et mène à la
perfection".
b)
Exemples
:
§
La "chair" a au moins 2 sens dans Romains 8.3.
§
La "loi" peut désigner le principe, la loi morale
ou le décalogue.
§
Le "monde", tant aimé de Dieu, ou qui gît dans le
méchant !
c)
les mots ne correspondent pas exactement d'une langue à l'autre et la
connaissance du sens du mot d'origine (Hébreu, Araméen ou Grec) précise
fortement le sens.
Exemples
:
o "aimer" en
français correspond à 3 mots grecs
§
eros, avec un sens sexuel, ne se trouve jamais dans la Parole
§
phileo, qui parle d'attachement, est le mot le plus courant
dans le grec classique. Il décrit l'affection humaine.
§
agapao, l'amour qui se donne pour le bien de l'autre est
l'amour d'essence divine.
o "Confesser" est la
traduction de "homologeo", c'est à dire "même discours".
Confesser c'est donc dire la même chose que Dieu que ce soit au sujet de
Jésus-Christ (Romains 10.9) ou au sujet de notre péché (1 Jean 1.9)
d)
certains mots ne peuvent être compris qu'à partir des passages appropriés de l'Ecriture
: propitiation, rédemption, justice imputée, sanctification… On utilisera un
dictionnaire biblique.
e)
Exemples
:
·
Le renard est pour nous un symbole de ruse, mais ce sens
vient du Roman de Renard au Moyen-âge. Quand Jésus désigne Hérode comme un
renard, il le désigne comme un homme cruel, comme le comprenait chacun à cette
époque.
·
Comment nos enfants imaginent-ils la reine de Sheba quand
"elle vint à Jérusalem avec un fort grand train" ? 1 Rois 10.2 (Darby).
5 - Le texte.
Il
s'agit de s'attacher directement au texte pour en noter les principaux
éléments.
On
se posera les questions classiques : Qui ? Quoi ? Où ?
Quand ? Comment ? Pourquoi ?
6 - Le contexte.
Le contexte,
c'est ce qui est avec le texte. On doit absolument en tenir compte pour
saisir la pensée développée, sinon on trahit le passage. C'est ce que Paul
demandait à Timothée : "exposant justement la parole de la
vérité" (2
Timothée 2.15). "Exposant justement" c'est "orthotoméo" =
couper droit. Le contraire, c'est tordre les Ecritures (2 Pierre 3.16).
Exemples
:
o Psaume 14.1; 53.1 : "Il
n'y a point de Dieu".
o 1 Corinthiens 2.9 : "Ce
que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment". Il s'agit, non de ce que Dieu
nous a préparé pour notre avenir au ciel, mais de la révélation qu'il nous fait
aujourd'hui puisque "Dieu nous l'a révélé" (v. 10).
On
distingue :
1. le contexte immédiat,
2. le contexte du livre et l'enseignement biblique
général,
3. le contexte historique et culturel.
Les
deux derniers sont développés ci-après.
7 - Les passages parallèles.
Il
est nécessaire d'examiner tous les passages parallèles pour avoir un
enseignement complet et saisir le sens que Dieu donne à un fait ou à un
passage.
Exemples
o Colossiens 1.15 "le
premier-né de toute la création". Il ne s'agit pas d'une antériorité parmi
les êtres créés mais d'un honneur conféré, comme le montre le passage parallèle
du Psaume 89.27 : "Je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois
de la terre".
o Les inscriptions de la
croix, différentes dans chaque évangile, correspondent au texte dans
différentes langues
o Moïse apparaîtrait comme un
meurtrier en Exode 2.11-15 mais Dieu montre qu'en réalité il a donné un
libérateur à son peuple comme le précise Actes 7.35.
La
connaissance des détails de chaque passage permet aussi au commentateur
"d'animer" sa présentation par des détails authentiques, bien plus
appropriés que ceux qui sont imaginés.
8
L'une
des preuves de l'inspiration divine de la Bible est sa merveilleuse unité. La
doctrine que nous déduisons de notre passage ne devra pas contredire celle qui
se dégage du reste de l'Ecriture.[2]
Exemple
: Jacques 2.24 "l'homme est justifié par les œuvres et non par la foi
seulement". C'est tout le Nouveau Testament montre que nous sommes
justifiés "par la foi... non pas sur le principe des œuvres" (Ephésiens
2.8-9). Jacques 2.26 montre que la vraie foi, c'est celle qui produit des
œuvres ; c'est celle-la qui justifie.
9 - Distinguer les périodes dispensationnelles.
Ne
confondons pas les différentes périodes, pour lesquelles Dieu a voulu chaque
fois des relations particulières avec l'homme.
Exemples
:
o L'assemblée n'est révélée
que dans le Nouveau Testament (Ephésiens 3.4-5). La première mention en est
faite par le Seigneur en Matthieu 16.18.
En conséquence on pourra trouver dans l'Ancien Testament des images qui peuvent
nous faire penser à l'Eglise (comme, par exemple, la construction du
Tabernacle), mais en aucun cas on ne trouvera la doctrine ou la pratique de la
vie d'assemblée.
Un mot n'entraîne pas une allusion à l'église. Par exemple au Psaume 74.2
"Souviens-toi de ton assemblée, que tu as acquise autrefois" ne
concerne qu'Israël et n'a rien à voir avec l'église.
o Les croyants de l'Ancien
Testament ne font pas partie de l'église, du corps de Christ.
En
conséquence, on trouve dans des textes relatifs à d'autres périodes que celle
de l'église des enseignements moraux mais on ne saurait en tirer des
conclusions sur le salut, sur la vie chrétienne...
Exemples
:
o La fin de la vie de Saül, ou
celle de Salomon, ne permet pas de conclure que les enfants de Dieu peuvent
perdre le salut.
o
Les imprécations et appels à la vengeance de certains Psaumes
ne nous autorisent pas à prendre l'épée comme certains pendant les guerres de
religion. (Comparer par exemple le Psaume 137.9 et l'enseignement bien distinct
du Seigneur en Matthieu 5.43-45 ou de Paul en Romains 12.19-20 "ne vous
vengeant pas vous-mêmes, bien-aimés". Aujourd'hui, quand nous sommes
confrontés à l'injustice, parlons simplement au Seigneur de nos questions ou
éventuellement de notre indignation.
10
- Le but, le plan et les limitations de chaque texte.
Quelques
exemples :
o La Genèse est le livre des
commencements de la révélation de Dieu. Ce n'est pas un traité scientifique sur
la création.
o Le choix des détails et des
citations de l'Ancien Testament dans chaque Evangile, n'est pas des
"oublis" mais un choix divin correspondant à une harmonie interne.
o Le récit des Actes montre
comment l'évangile s'est étendu à toutes les nations mais n'est pas le récit
des actes de tous les apôtres ni même de tout ce qu'on fait Pierre ou Paul.
Acceptons
11 - Les circonstances historiques.
Deux exemples :
o Genèse 30.3 Rachel dit à
Jacob "Voici ma servante... j'aurai des enfants par elle". Ce qui a
été influencé par des coutumes anciennes n'est pas nécessairement approuvé de
Dieu et l'enseignement du Nouveau Testament est sans ambiguïté.
o Deutéronome
o Matthieu 12.1 peut être
interprété aujourd'hui comme un vol, mais dans un contexte juif il en est
autrement : "tu pourras arracher des épis avec ta main" (Deutéronome
23.25).
Dans le Nouveau Testament,
il est intéressant de distinguer :
o Ce
o Ce qui est donné avec une
justification doctrinale comme la tête couverte pour la femme : le geste
demandé dépasse nécessairement les habitudes historiques et il faut accepter
l'enseignement tel que Dieu l'a donné et expliqué.
12 - La place des deux Testaments.
"Le Nouveau Testament
est caché dans l'Ancien et l'ancien est révélé dans le Nouveau." (Saint Augustin)
La clé des deux Testaments est Jésus-Christ, annoncé
dans l'Ancien et révélé dans le Nouveau.
Les scribes reconnaissaient les textes messianiques,
mais n'avaient pas compris que Jésus-Christ allait accomplir la loi et ainsi
mettre fin à son obligation pour justifier gratuitement le pécheur.
La question est posée dans l'Ancien Testament :
"Comment l'homme sera-t-il juste devant Dieu?" (Job 9.2). Dieu répond
dans le Nouveau testament (en particulier dans l'épître aux Romains).
Les différences entre les deux Testaments ne
s'opposent pas mais s'éclairent avec la venue de Jésus-Christ.
13
Dieu
Allons dans les réunions où la Parole est lue et
interprétée !
Lisons
B
14 - La forme de pensée sémite.
Alors
Les aspects particuliers de la poésie sont abordés
plus loin.
15
On rencontre dans la Bible,
comme dans tout ouvrage écrit, de nombreuses figures littéraires. La
connaissance du nom de chacune de ces figures n'apporte rien au lecteur. Par
contre leur identification sera en aide lorsqu'on les rencontrera.
On notera dans les quelques
exemples ci-après que Jésus utilisait lui-même plusieurs de ces figures.
1. La similitude
Définition : Pour éclaircir une idée, ou pour orner le
discours, on applique à un objet des traits de ressemblance empruntés à un
objet différent.
Exemple : Proverbes 26.1 "Comme la neige en été,
et comme la pluie dans la moisson, ainsi la gloire ne sied pas à un sot."
2. La
métaphore
C'est une comparaison qui omet le mot
"comme". La signification naturelle d'un mot est alors changée en une
autre, souvent très différente (meta = trans, pherein = porter).
Exemples :
Matthieu 5.14 "Vous êtes la lumière du monde".
Psaume 23.11 "L'Eternel est mon Berger."
Jean 10.7 "Moi je suis la porte des brebis".
3. La
métonymie
Définition : Mettre un mot à la place d'un autre, soit
pour en faire entendre la signification, soit parce qu'il est suggéré par le
premier.
Exemples :
o
Joël 2.31 "le
soleil sera changé en ténèbres"
o
Luc 16.29 "Ils
ont Moïse et les prophètes" (Moïse est mis à la place de ses écrits)
o
1 Jean 1.7 "si
nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière" (La
lumière suggère la justice devant Dieu).
4. La
synecdoque
Définition : Prendre la partie pour le tout, le contenant
pour le contenu, la matière pour l'objet, etc.
Exemples :
o
Genèse 42.38
"Vous ferez descendre mes cheveux blancs dans la tombe" bien sûr les
cheveux ne descendront pas seuls !
o
Psaume 16.9
"Ma chair reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au
shéol". Il s'agit ici de la résurrection de Christ (Actes 2.31). Bien
évidemment elle ne concernait pas seulement sa chair corporelle mais tout son
être.
o
1 Corinthiens
11.27 "Ainsi
quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur". Il ne
saurait être question de manger tout le pain, de boire toute la coupe.
Définition : Dire le contraire de ce que l'on veut
faire entendre, ce qui en souligne l'absurde.
Exemples :
o
Job 12.2 "Vraiment
vous êtes les seuls hommes, et avec vous mourra la sagesse!"
o
Matthieu 21.16
" Jésus leur dit, Sans doute; n’avez-vous jamais lu... "
Définition : Augmenter ou diminuer excessivement la vérité
des choses pour qu'elle produise plus d'impression.
Exemples :
Deutéronome 1.28 "Les villes sont grandes, et
murées jusqu’aux cieux".
Matthieu 23.24 "Vous filtrez le moucheron et vous
avalez le chameau"
Définition : Interrompre le discours pour adresser la
parole à quelqu'un (qui peut être absent) ou à quelque chose.
Exemples :
o
2 Samuel 18.33
"Le roi... disait ainsi : Mon fils Absalom! Mon fils! Mon fils Absalom!"
o
Esaïe
54.1"Réjouis-toi, stérile"
o
Matthieu 23.37
"Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux
qui lui sont envoyés... "
8. La
personnification (ou prosopopée)
Définition : Prêter de l'action et du mouvement aux
choses inanimées
Exemples :
o
Esaïe 55.12
"Les montagnes et les collines éclateront devant vous en chants de
triomphe, et tous les arbres des champs battront des mains"
o
Proverbes 1.20
"La sagesse crie au dehors, elle fait retentir sa voix sur les places"
Définition : Consiste à adoucir un mot, à déguiser une
idée difficile à exprimer en public.
Exemples :
o
Genèse 4.1 "Et
l’homme connut Eve sa femme"
o
Deutéronome 23.13
"quand tu t’assiéras dehors".
o
Marc 7.19
"Cela... s’en va dans le lieu secret".
o
Actes 7.59 : Juda
est déchu "pour s’en aller en son propre lieu".
10. Le
paradoxe
Définition : Opinion contraire à l'opinion commune.
Exemples :
o
Matthieu 5.4
"Bienheureux ceux qui mènent deuil"
o
Jean 4.14 "Celui
qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais"
11. Le
jeu de mots
Définition : Toutes les phrases où l'on use (ou abuse)
de la ressemblance du son des mots. Ils sont en général impossibles à traduire.
Exemples :
o
Cantique des C.
1.3 : "Ton nom (shem) est un parfum (shemen) répandu"
o
Ecclésiaste 7.1 :
"Mieux vaut une bonne renommée (shem) que le bon parfum (shemen)"
o
Philémon 10-11
"Onésime (Utile), qui t’a été autrefois inutile, mais qui maintenant est
utile à toi et à moi"
16
Les
idiotismes sont des constructions, des locutions, propres et particulières à
une langue (un idiome). "Il y a" est un idiotisme en français. Les
idiotismes ne peuvent être traduits littéralement. Voici les principaux cas
rencontrés en hébreu.
1. Une expression absolue
pour un relatif
Exemple
: Proverbe 8.10 "Recevez mon instruction, et non pas de l’argent".
Il est évident qu'il n'est pas absolument défendu de prendre de l'argent, par
exemple comme juste rémunération d'un travail.
2. Une expression relative
pour un absolu.
Exemple
: Luc 18.14 "Justifié plutôt que l'autre"
"Fils
de" exprime une relation, mais pas nécessairement une filiation directe.
Exemple
: Actes 3.25 "Vous êtes les fils des prophètes".
Par
contre "Simon, fils de Jonas" exprime la filiation (Jean 21.15).
a)
L'éternité peut être évoquée dans le sens littéral, comme dans un sens limité.
-
Sens littéral : Genèse 3.22 "ne vive à toujours".
-
Sens limité : Ésaïe 60.15 "Je te mettrai en honneur à toujours"
s'applique à Israël pendant le millenium.
b)
Les fractions de jour.
-
Genèse 1.5 montre qu'un jour est constitué d'une nuit suivie d'une journée.
-
Les durées sont exprimées en incluant les extrêmes.
Exemple
: 1 Rois 12.5 : "Dans trois jours revenez" ce n'est pas dans
3 x 24 heures puisque au verset 12 il est dit qu'ils viennent le
troisième jour, soit après environ 2 x 24 h.
On
comprend alors que la résurrection du Seigneur le troisième jour soit comptée
comme trois jours dans la tombe.
Exemples :
-
Exode 8.19 : Le doigt de Dieu.
-
Psaume 32.8 : Les yeux du Seigneur.
C'est
exprimer une idée sans respecter toutes les règles de grammaire.
Exemple
: Actes 18.6 "Moi [je suis] net".
17 - Les types.
Un
On distingue trois niveaux de types.
1) Le type expliqué par la
Parole elle-même :
Exemple " notre pâque, Christ, a été sacrifiée" Matthieu 5.13
2) Le type déclaré par la
Parole, mais sans que l'explication soit nettement donnée :
Exemple "vous êtes le sel de la terre"
1Corinthiens 5.7
3) Ce que nous voyons comme un
type, mais sans que la parole le déclare comme tel :
Exemple "Je suis descendu au jardin des noisettes"
Cantique 6:11
18
Le symbole est quelque chose de visible qui représente
quelque chose d'invisible.
Exemple le lion :
-
Apocalypse 5.5 "le lion qui est de la tribu de Juda"
représente Christ
-
1 Pierre 5.8 "votre adversaire le diable comme un
lion". Ici le lion représente Satan.
La similitude exprimée par un symbole est toujours
simple, jamais multiple : elle concerne un point principal et il faut se
limiter à ce qui donne au symbole sa vraie force.
Le type. |
Le symbole. |
Complexe, avec détails. |
Représente une seule chose. |
Prophétique. |
Limité dans le temps. |
Propre à la Bible. |
Figure très commune. |
Les nombres ont une signification symbolique. Leur
interprétation doit se faire avec prudence.
1 représente l'unité divine, 2 un témoignage
suffisant, 3 la divinité,
19
Le mot parabole vient de "parbola" qui
veut dire ressemblance.
Dans l'interprétation il faut distinguer :
1 – L'occasion
2 – La narration
3 – La leçon spirituelle.
Une parabole n'enseigne normalement qu'une vérité.
Vouloir interpréter tous les aspects de l'histoire conduit à des contre-sens.
(Exemple de l'économe infidèle : la parabole n'enseigne que la prudence).
20 - Les allégories.
L'allégorie développe la métaphore. Le discours,
présenté sous un sens propre, sert de comparaison pour donner l'intelligence
d'un autre sens qu'on n'exprime point.
Exemple : Genèse 49.9 "Juda est un jeune
lion".
21 - Les fables, les devinettes, les
énigmes et les proverbes.
Exemples :
Fable : Juges 9.7-20
Devinette : Juges14.14
Ezéchiel 17.2 "Fils d’homme, propose une énigme
et présente une parabole à la maison d’Israël, et dis : Ainsi dit le Seigneur,
l’Eternel, Un grand aigle, à grandes ailes, à longues pennes, plein de plumes,
qui était de couleurs variées, vint au Liban, et prit la cime d’un cèdre…
Proverbe : Matthieu 15.26 "Et lui, répondant,
dit : il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux
chiens."
22 - La poésie hébraïque.
La poésie hébraïque ne comporte pas de rimes, mais répète
le sens de différentes manières.
Le parallélisme de même sens,
Proverbe
2.21 "Car les hommes droits
habiteront le pays, et les hommes intègres y demeureront de reste."
Le parallélisme par opposition,
Proverbe 14.1 "La
sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres
mains."
Le
Ésaïe 55.6-7 "Cherchez
l’Eternel tandis qu’on le trouve ; invoquez–le pendant qu’il est proche. Que
le méchant abandonne sa voie, et l’homme inique, ses pensées, et qu’il retourne
à l’Eternel, et il aura compassion de lui, – et à notre Dieu, car il
pardonne abondamment."
23 - L'interprétation de la
prophétie.
24 - Le problème des citations.
25 - Les contradictions historiques apparentes.
26 - Les difficultés doctrinales.
Ces quatre derniers points sont cités pour mémoire. On se
référera aux ouvrages spécialisés.