Bien prier

1- Prier !

Prier, c’est être devant Dieu et lui parler.

Dieu, le créateur du monde, n’est pas un être impersonnel, mais il est disposé à écouter les hommes. Ses lois ne le lient point ; il peut les modifier ou s’en servir, et influencer les sentiments, la volonté, et l’intelligence. Prières et exaucements sont inclus dans son plan.

La prière est innée au cœur humain : dans la détresse, l'homme crie à Dieu.

Dieu attend de nous des requêtes prononcées avec droiture. La prière du méchant lui est en abomination (Pr 15:29; 28:9).

La prière, communion de l’enfant de Dieu avec son père céleste, inclut l’adoration, l’action de grâces, la confession, la pétition (Né 1:4-11 ; Da 9:3-19 ; Ph 4:6). C’est ainsi qu’a prié le peuple de Dieu à travers les âges. La prière est donc l’effusion du cœur devant le Créateur. Il y répond par des bénédictions (1 R 9:3 ; Ez 36:37 ; Mt 7:7).

Dieu écoute toute prière sincère ; il a compassion de toutes ses créatures (Ps 65:3; 147:9). Christ déclare à ses disciples : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai » (Jn 14:13). Convaincu de l'amour de Dieu qui seul connaît quelles seraient les conséquences ultimes, bonnes ou mauvaises, d’un exaucement, le croyant accepte d’avance la réponse affirmative ou négative de son Seigneur. L’apôtre Jean, s’adressant à des chrétiens, formule la doctrine de la prière : « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute » (1 Jn 5:14). La réponse sera celle que nous désirerions, si nous avions les lumières qui nous manquent. Dans certains cas, le refus d’exaucer est souvent la meilleure des bénédictions.

La prière s'adresse au Père, au nom de Christ. Nous nous approchons du Dieu très saint, en nous fondant, non sur nos mérites personnels, mais sur ceux de Christ : il nous a lavés de nos péchés par son sang et a fait de nous des rois et des sacrificateurs.

La prière implore également Christ, comme le faisaient les premiers chrétiens (1 Co 1:2). Étienne, martyrisé, prie Christ ; Paul le supplie et lui rend grâces. Les rachetés proclament sa gloire et sa souveraineté (Ac 7:59,60 ; 2 Co 12:8,9 ; 1 Th 3:11 ; 1 Ti 1:12 ; Ap 1:5,6).

La prière du croyant est produite par l’Esprit (Ep 6:18). Lui seul sait ce qu’il nous convient de demander, pour être dans la ligne de la volonté divine.

2- Comment prier ?

a) Comment avoir des réponses quand on prie ?

Dans un certain sens, on peut dire que Dieu répond toujours : soit « Oui », soit « Non », soit « Attends ».

Mais comment être sûr d’obtenir ce que nous demandons ? Il faut faire attention à ce que nous demandons : par exemple, Dieu répondra plus facilement à quelqu’un qui demande du courage pour résister au mal qu’à quelqu’un qui demande une voiture de sport pour frimer (Lire Jac 4,3).

Rappelons-nous des quatre conditions pour que nos prières soient exaucées :

1.                 prier avec foi (Jac 1,6)

2.               avoir bonne conscience (1 Jn 3,21-22)

3.               prier au nom de Jésus (Jn 16,23)

4.               faire des demandes selon sa volonté (1 Jean 5,14-15).

b) Comment réagir quand Dieu ne répond pas aux prières ?

Tout d’abord pourquoi Dieu ne répond pas aux prières quelques fois :

1.               Parce qu’il ne répond pas à nos caprices :

Vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés                          Jacques 4.3

2.               Parce que nous ne prions pas selon sa volonté :

Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées                                               1 Jean 5.14

3.               Parce que nous ne sommes pas fidèles :

Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons des commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui 1 Jean  3.21,22

4.               Parce que nous ne demandons pas avec foi :

Qu’il demande avec foi, ne doutant nullement ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent ça et                                                                                     Jacques 1.6

Il nous faut aussi accepter que Dieu est souverain et que nous ne pouvons pas tout comprendre. Le Seigneur récompensera toujours la patience.

3- La prière dans l'Epître de Jacques

a) La prière comme ressource quand la chair se manifeste

Jacques dénonce les luttes et les querelles entre chrétiens. Nous sommes envieux. Nous voulons posséder plus de choses et des meilleures que les autres. Et pour parvenir à cette fin, nous nous attaquons et nous nous dévorons les uns les autres.

La prière est la bonne approche de ce problème. « Ne discutez pas. Ne vous battez pas. Priez. » Jacques dit : Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas. Au lieu d’apporter ces sujets de prière au Seigneur, nous essayons d’avoir ce que nous voulons par nos propres moyens. Si nous voulons avoir une chose que nous ne possédons pas, nous devrions la demander au Seigneur. Si nous la lui demandons vraiment et que notre prière reste inexaucée, que faire ? Admettre que nos désirs n’étaient pas purs. Nous ne désirions pas ces possessions pour la gloire de Dieu ou pour le bien de notre prochain. Nous les voulions pour notre propre plaisir égoïste. Nous cherchions uniquement à satisfaire nos appétits naturels. Dieu n’a pas promis d’exaucer de telles prières.

b) Il faut prier parce que Dieu répond à la prière (même si nous ne sommes pas très spirituels !)

La prière fervente d’un homme juste possède une singulière puissance. Elie était un homme comme nous, soumis aux mêmes sentiments et aux mêmes expériences. Il pria avec ferveur pour qu’il ne plût point, et, effectivement, pendant trois ans et demi il ne tomba pas de pluie sur la terre. Puis il pria de nouveau et le ciel redonna la pluie, la terre commença à produire ses récoltes.

Cet incident est rapporté dans 1 Rois 17.1-7; 18.41-46. Achab était roi d’Israël. Par sa femme Jézabel, il devint adorateur de Baal et mena son peuple vers cette honteuse forme d’idolâtrie. Achab fit plus encore que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour irriter l’Eternel, le Dieu d’Israël 1 Rois 16.33. La venue de la sécheresse sur Israël pendant trois ans et six mois fut une conséquence directe du péché. Puis eut lieu la célèbre confrontation d’Elie avec les prophètes de Baal sur le mont Carmel. Lorsque le feu de l’Eternel tomba et consuma l’holocauste, l’autel et l’eau, le peuple fut convaincu et il retourna vers Dieu. Elie pria de nouveau et la sécheresse prit fin.

Cet exemple nous est donné comme un encouragement : il nous incite à prier pour ceux qui ont péché et qui se sont éloignés de la communion avec Dieu. La prière agissante du juste a une grande efficacité ou, comme quelqu’un l’a paraphrasé : « La prière d’un homme dont le cœur est droit devant Dieu fait des merveilles. »